mercredi 16 mars 2016

Tenerife - jour 2

On est grave motivés ce matin. Il fait beau, on mange dehors en plein soleil face à l’océan, le petit-déjeuner est assez bon, ça fout la patate.
Objectif du jour : une rando à Masca, le village le plus connu de l’île, dans le massif du Teno.
Son barranco (ravin) bien photogénique et escarpé. On emprunte la route côtière jusque Buenavista puis on bifurque vers l’intérieur des terres. Ca grimpe très vite, la plaine côtière est très étroite.
Passé Las Portelas, la vue est à couper le souffle, de quoi s’arrêter tous les 100 mètres.
Le relief volcanique acéré, l’océan et l’île de la Gomera juste derrière, c’est à tomber.
La végétation est très spéciale aussi, beaucoup de figuiers de barbarie, des aloés.
L’arrivée sur Masca est incroyable aussi, le village est accroché à flanc de montagne, ça fait penser à ce que l’on voit des cirques de la Réunion (on n’y a jamais été hein).
Se garer dans ce micro-village, c’est une tannée. Il doit y avoir une trentaine de places. Un gros coup de pot après 5 minutes nous évite de péter un câble, surtout qu’il faut faire parfois des kilomètres pour pouvoir faire demi-tour.
Le cœur du village est en contrebas et la vue est une des plus célèbres de l’île. Un piton, le barranco derrière et l’océan. Pfiou.
On s’équipe pour marcher et on va chercher un truc à manger dans l’espèce de bar-souvenir-resto-épicerie en contrebas. Très serviables, ils nous expliquent quoi faire, comment. On décide d’acheter des billets de bateau qui nous permettront une fois descendus jusqu’à la plage de revenir en bateau jusqu’à Los Gigantes, charge à nous ensuite de prendre un taxi depuis là-bas pour retourner à Masca récupérer la voiture.
Sandwich à la main, bananes du coin dans le sac (toutes petites), on se met en marche assez confiants. Certains font l’aller et le retour. On se contentera largement de l’aller.
En toute honnêteté, il s’agit d’une des randonnées les plus spectaculaires qu’on ait jamais fait : c’est tout simplement magnifique et même le PQ qu’on trouve régulièrement sur le chemin ne réussit pas à gâcher le paysage.
Mais c’est aussi une des plus fatigantes. Ce n’est pas extrêmement long mais c’est raide et exigeant. Ca descend sec. Au moment où je vous parle, un mois et demi après, mes arpions en gardent les stigmates.
Et tout ceci, avec Géraldine enceinte de 5 mois. Des passages où il faut marcher dans l’eau (sur le rochers après, ça glisse sérieusement), d’autres où il faut longer la paroi sans garde-corps. Un moment où j’ai failli rester coincé aussi à cause du vertige.
Ca se fait, mais c’était peut-être légèrement ambitieux. Il fait chaud, on n’avance pas très vite avec madame et évidemment, on commence à stresser pour l’horaire du bateau, dont on ne sait plus s’il s’agit du dernier ou de l’avant-dernier de la journée. Je ne me sentais pas du tout passer la nuit sur la plage, donc à la fin, on va dire pudiquement qu’on en a un peu moins profité…
Sur la plage, on mesure le chemin parcouru. Le trajet en bateau est rigolo, même si ça tape pas mal (il fonce, le salaud). On longe les falaises de Los Gigantes, c’est vraiment un paysage d’un autre monde.
Arrivés au port, rincés, on arrive à trouver un taxi très facilement et même deux types avec lesquels le partager. Là je suis content d’être devant parce que ça tourne vachement (faut remonter tout ce qu’on a descendu, en gros) et que le mec roule comme un salaud. Sauf arrivé en surplomb de Masca, soleil rasant, lumière fabuleuse, je lui demande une petite pause.
On est tellement soulagés et contents qu’on retourne au bar-souvenirs-bidule, on achète plein de bouffe, on leur raconte notre journée. Ils nous conseillent de foncer jusqu’à la pointe du Teno pour le coucher de soleil mais je le sens pas trop, on a eu notre compte.
On reprend la même route que le matin, la lumière est incroyable, je m’arrête, je pose le trépied, il y a un vent à décorner les cocus, Géraldine glande dans la voiture au chaud, on n’est pas mal.
On décide de ne pas retourner à notre logement avant d’avoir mangé. Comme on n’est pas en retard pour le dîner, on s’arrête dans un rade pour boire un coup avant. Cacahuètes, bières, vieux du coin et match Atletico-Las Palmas à la télé. Reposant.
On était tenté de retourner au même resto que la veille mais on a décidé d’en essayer un autre et bien nous en a pris : meilleur encore que la veille. Garachico est bien fourni en restos. Celui-ci est plus gastro, c’est fin c’est bon et c’est toujours pas cher.
Super journée.































































































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